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Freelance et pouvoir louer un appartement facilement

24 May 2024·8 min read
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Il est souvent difficile de louer un appartement quand on est freelance. Les propriétaires et les agences font généralement plus confiance à un locataire en CDI, et il devient compliqué de faire face quand on est auto-entrepreneur avec des revenus irréguliers non garantis par un contrat de travail, encore plus lorsqu’on est dans sa première année de freelancing. Beaucoup d’indépendants rencontrent ce problème au moment de louer un appartement, et ce, même avec un chiffre d’affaires régulier et tout à fait correct. Le marché de l’immobilier peut être très compétitif dans certaines villes, il est donc difficile de faire entendre sa légitimité à payer un loyer tous les mois en freelance, mais pas du tout impossible.

Freelance et pouvoir louer un appartement

Principales Enseignements :

  • Le statut de freelance rend plus difficile la location d’un appartement
  • Les propriétaires et agences favorisent les locataires en CDI
  • Les revenus irréguliers des freelances inquiètent les bailleurs
  • Le marché immobilier très concurrentiel complexifie la recherche
  • Cependant, il est tout à fait possible pour un freelance de louer un appartement

Pourquoi est-ce difficile pour un freelance de louer un appartement ?

En France, il est très difficile de faire partir un mauvais payeur de son appartement quand on est propriétaire. La conséquence directe de ce système de protection des locataires : demander des garanties de plus en plus complexes aux candidats à la location. C’est pourquoi la majorité des agences immobilières et propriétaires chercheront à être certains de la solvabilité de leurs locataires, en demandant un CDI, des revenus jusqu’à 4 ou 5 fois supérieurs au montant du loyer, des garants, etc. Évidemment, ça n’aide pas du tout les auto-entrepreneurs et freelances qui sont tout à fait capables de bien gagner leur vie et de payer leur loyer. Pourtant, en l’absence de fiches de paie ou de contrat de travail, beaucoup de propriétaires refuseront tout simplement de louer leur appartement à un freelance.

La peur des propriétaires face à l’irrégularité des revenus

Les assurances loyers impayés (appelées GLI dans le jargon immobilier – Garantie Loyers Impayés) ne protègent que deux types de locataires : les salariés en CDI (hors période d’essai) et les étudiants avec garants. C’est tout. Tous les propriétaires n’ont pas recours à cette assurance, car elle est en pratique difficile à mettre en oeuvre.

Le manque de stabilité géographique perçu

Le salariat, c’est l’assurance d’une stabilité financière mais aussi géographique (rester plus longtemps dans le logement car l’emploi est fixe). Les propriétaires perçoivent souvent les freelances comme moins stables géographiquement, ce qui peut nuire à leur dossier de location.

Calculer son budget mensuel disponible en tant que freelance

C’est une évidence, mais lorsqu’on est freelance, il peut être plus compliqué de connaître le montant exact disponible pour les dépenses personnelles, dont le loyer et les charges liées. Il faut prendre en compte son chiffre d’affaires, mais aussi toutes les charges professionnelles et les cotisations, les impôts, les dépenses courantes (électricité, abonnement, alimentation, loisirs, etc…). Cela permettra d’expliquer à un propriétaire la part de ses revenus consacrée au paiement du loyer, et donc, de le rassurer sur sa démarche et son sérieux.

Pour vous aider à calculer votre budget mensuel disponible en tant que freelance, voici un tableau récapitulatif :

Poste budgétaire Montant mensuel
Chiffre d’affaires X €
Charges professionnelles X €
Cotisations sociales X €
Impôts X €
Dépenses personnelles X €
Budget disponible pour le loyer X €

Ce tableau vous aidera à démontrer à un propriétaire que vous avez bien calculé vos revenus et vos dépenses, et que vous êtes en mesure de payer régulièrement votre loyer en tant que freelance. N’hésitez pas à le personnaliser et à l’inclure dans votre dossier de locataire.

Éviter les agences immobilières classiques

Les modalités et garanties des agences immobilières sont souvent plus strictes que celles d’un particulier. Par ailleurs, il est parfois plus difficile de dialoguer avec une agence quand de nombreux autres candidats disposent d’un dossier avec CDI. Certaines d’entre elles pourront être coopératives si le dossier est bon, même en étant freelance. Mais quand on cherche à louer un appartement en étant freelance, un propriétaire particulier se montrera sans doute plus flexible dans ses demandes de garanties, en plus d’être plus à apte à discuter de la situation professionnelle indépendante.

Dialoguer directement avec les propriétaires particuliers

Avec un particulier en direct, il est beaucoup plus facile de négocier. On a toutes ses chances et il suffit de faire bonne impression pour obtenir le logement. On peut, par exemple, proposer un garant pour rassurer le propriétaire – même s’il pensait souscrire à une assurance loyers impayés.

propriétaire particulier

Soigner son dossier de location en freelance

Ton dossier de locataire, c’est un peu le cœur de ta démarche pour louer un appartement. Il vaut mieux le soigner car c’est lui qui démontrera le sérieux de ton profil et tes revenus. En tant que freelance, tu ne pourras pas fournir le sacro-saint contrat de travail avec les fiches de paie, mais tu disposes tout de même de documents pour justifier ton chiffre d’affaires et ton activité d’auto-entrepreneur : ton certificat d’inscription au répertoire SIRENE, ton attestation de déclaration de chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF, des contrats de prestations longues signés par tes clients, ton livre de recettes de freelance, une attestation de revenus auprès d’un expert-comptable, un bilan d’entreprise.

Documents professionnels à fournir

Les documents essentiels à fournir dans ton dossier de location en tant que freelance sont : ton certificat d’inscription au répertoire SIRENE, ton attestation de déclaration de chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF, des contrats de prestations longues signés par tes clients, ton livre de recettes de freelance, une attestation de revenus auprès d’un expert-comptable, un bilan d’entreprise.

Justificatifs de revenus à présenter

En tant que freelance, tu ne pourras pas fournir les fiches de paie demandées habituellement, mais tu disposes d’autres documents pour justifier tes revenus, comme ton attestation de déclaration de chiffre d’affaires auprès de l’URSSAF, tes contrats de prestations longues, ton livre de recettes, ou encore une attestation de revenus établie par ton expert-comptable.

Faire preuve de pédagogie sur le statut d’auto-entrepreneur

Une fois que le dossier de location est monté avec tous les documents explicites sur l’activité et les ressources financières, il sera plus facile d’expliquer à l’interlocuteur en quoi consiste le travail en freelance. Ce qui effraie le plus les propriétaires, c’est de ne pas connaître suffisamment le monde de l’entrepreneuriat et le mode de travail indépendant. En présentant l’activité avec pédagogie, on peut leur faire comprendre que le freelance n’est pas plus à risque qu’un salarié, si le chiffre d’affaires le permet.

Avoir un garant physique ou une caution externe

Il est très courant que les propriétaires demandent un garant pour prendre en charge les éventuels loyers impayés. Si le freelance dispose d’un garant solvable avec suffisamment de revenus (le plus souvent un membre de la famille, un parent ou un ami), il ne faut pas hésiter à en faire part à l’interlocuteur au moment de la visite pour appuyer le dossier de location.

Faire appel à sa famille ou ses amis

Si le freelance dispose d’un garant solvable avec suffisamment de revenus, le plus souvent un membre de la famille, un parent ou un ami, il ne faut pas hésiter à en faire part au propriétaire au moment de la visite pour appuyer le dossier.

Souscrire à une assurance se portant garant

Si le freelance n’a pas la possibilité de fournir un garant, des sociétés ou des assurances peuvent se porter garantes, ce qui rassurera le propriétaire. C’est le cas de la société Wemind qui s’engage auprès des freelances pour faciliter leur accès au logement.

Freelance et pouvoir louer un appartement par la sous-location

La sous-location est une option intéressante pour se loger en attendant de trouver un appartement en tant que freelance. Cela signifie qu’une personne est déjà sur le bail, mais qu’elle laisse louer le bien à prix coûtant, par exemple lors d’un déplacement pro ou d’un voyage. C’est une solution légale, à condition que le propriétaire donne son accord et que le montant du loyer soit le même. On peut faire des recherches sur les sites de petites annonces avec le terme “sous-location”.

Avantages de la sous-location pour un freelance Inconvénients de la sous-location pour un freelance
  • Possibilité de se loger rapidement sans avoir à négocier directement avec un propriétaire
  • Flexibilité en cas de déplacement ou de changement de projet professionnel
  • Pas de garantie à fournir, le sous-locataire étant déjà validé par le propriétaire
  • Durée limitée du contrat de sous-location, nécessitant de trouver un autre logement à terme
  • Moins de marge de négociation sur le montant du loyer
  • Devoir obtenir l’accord du propriétaire, qui peut être réticent à la sous-location

Malgré ces quelques inconvénients, la sous-location reste une option intéressante pour les freelances à la recherche d’un appartement, en attendant de trouver une solution plus pérenne.

Miser sur la colocation pour augmenter ses chances

La colocation est une bonne option pour les freelances, car les colocations ne sont pas faciles à assurer et donc plus accessibles. De plus, il y a souvent un engagement financier des locataires qui se portent caution les uns pour les autres, ce qui rassure les propriétaires. On peut soit rejoindre une colocation de salariés, soit s’orienter vers le co-living, des logements partagés avec des espaces de co-working intégrés, une option idéale pour les freelances.

Rejoindre une colocation de salariés

Rejoindre une colocation de salariés n’est pas très compliqué. Les colocataires se portent généralement caution les uns pour les autres, ce qui rassure les propriétaires. Attention cependant, on sera aussi garant de la totalité des loyers, avec une responsabilité qui cesse 3 mois après la fin du bail.

Le co-living, une option idéale

Le co-living, des logements partagés dans les grandes villes avec des espaces de co-working intégrés, est une option idéale pour les freelances à la recherche d’un logement. On peut notamment citer des exemples comme LiveColonies à Paris, HackerHouse à Paris, La Casa près de Paris, ColivMe à Bayonne et en Normandie, Le Patio en périphérie de Bordeaux, ou encore The Babel Community à Marseille.

Négocier du long terme sur des plateformes comme Airbnb

Il est possible de prendre contact avec les propriétaires de biens postés sur Airbnb (via la messagerie intégrée à l’application) pour négocier une location longue durée, en échange d’une réduction. En période creuse et en s’éloignant un peu des villes fortement peuplées, on devrait pouvoir trouver de bons deals. L’avantage avec Airbnb, c’est que les loyers sont payés à l’avance, donc pas de risques d’impayés, même si cela demande de verser la totalité de la location avant l’arrivée.

Freelance et pouvoir louer un appartement

Monter un dossier de location en béton armé

Pour augmenter ses chances de location en tant que freelance, il est important de monter un dossier de location solide, comprenant notamment : les 2 ou 3 derniers avis d’imposition, les quittances de loyer pour l’ancien logement ou une attestation d’hébergement, un avis de répertoire SIRENE ou un Kbis, le bilan de la société si on en a une, d’éventuels contrats longs signés dans les 12 mois précédents, les documents concernant le garant si on en a un, et une pièce d’identité. Être réactif et avoir ce dossier prêt peut faire toute la différence.

Documents essentiels à inclure

Les documents essentiels à inclure dans le dossier de location en tant que freelance sont : les 2 ou 3 derniers avis d’imposition, les quittances de loyer pour l’ancien logement ou une attestation d’hébergement, un avis de répertoire SIRENE ou un Kbis, le bilan de la société si on en a une, d’éventuels contrats longs signés dans les 12 mois précédents, les documents concernant le garant si on en a un, et une pièce d’identité.

Se faire aider par

Si malgré vos efforts, vous peinez encore à convaincre les propriétaires de vous louer un appartement en tant que freelance, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels pour vous épauler. Des sociétés spécialisées dans l’accompagnement des indépendants, comme Wemind, peuvent par exemple se porter garantes auprès des bailleurs et faciliter ainsi votre accès au logement.

De même, un expert-comptable pourra vous aider à monter un dossier de location solide, en vous fournissant les justificatifs de revenus nécessaires et en expliquant votre situation de façon pédagogique aux propriétaires. Certaines agences immobilières proposent aussi des services dédiés aux freelances, n’hésitez donc pas à les contacter.

Enfin, n’oubliez pas que votre réseau personnel peut également être une précieuse ressource. Sollicitez vos proches, famille ou amis, qui pourraient se porter garants ou vous aider à dénicher la perle rare. Ensemble, vous augmenterez vos chances de trouver le logement idéal pour vous installer sereinement en tant que freelance.

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